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- Il naquit ?a Sainte-Anne?de-la P?erade dans une famille aux id?ees lib?erales, proche des Patriotes de 1837-1838. Son p?ere, Pierre-Antoine Dorion, marchand, fut d?eput?e du parti patriote ?a la chambre d?Assembl?ee du Bas-Canada de 1830 ?a 1838.
Apr?es des ?etudes au s?eminaire de Nicolet de 1830 ?a 1837, il commence une carri?ere en droit ?a Montr?eal et est admis au barreau en 1842.
En 1849, il participe ?a la fondation du Club national d?emocratique avec plusieurs lib?eraux en vue et, pour la premi?ere fois, ?enonce ses principes politiques : suffrage universel, ?education populaire et libre-?echange. La m?eme ann?ee, il participera ?a la signature du ? Manifeste annexionniste ?, initiative de la bourgeoisie anglophone de Montr?eal demandant l?annexion du Canada aux ?Etats-Unis en r?eaction ?a l?abolition des Corn Laws par la Grande-Bretagne.
La crise politique qui secoue la colonie cette ann?ee-l?a am?enera l?Acte d?Union des deux Canada. En 1851, Dorion participe ?a la fondation du journal le Pays, organe des rouges mod?er?es qui, ?a cette date se s?eparent des radicaux dont le plus connu est Jean-Baptiste-?Eric Dorion, fr?ere cadet d?Antoine-Aim?e.
En 1853, Dorion ne participera pas au d?ebat sur l?abolition de la tenure seigneuriale, h?eritage du r?egime fran?cais au Bas-Canada, bien que le Pays fut en faveur de l?abolition. Il faut dire que son cabinet d?avocat repr?esente les int?er?ets de plusieurs seigneurs.
En 1854, il est ?elu d?eput?e d?une circonscription montr?ealaise. Lib?eral mod?er?e, il s?est d?eclar?e pour un Conseil L?egislatif ?electif, la ? r?eciprocit?e ? (libre-?echange) avec les ?Etats-Unis et l??education populaire. Il est le leader incontest?e du groupe lib?eral ?a la Chambre d?Assembl?ee de 1854 ?a 1867. Il se fait surnommer ? Dorion le Juste ? par sa lutte contre la corruption, mais son alliance avec les R?eformistes du Haut-Canada dirig?es par Georges Brown incommode les nationalistes conservateurs du Bas-Canada qui se m?efient de l?anticatholicisme des lib?eraux anglophones. Le gouvernement Brown-Dorion form?e en 1857 ne dure m?eme pas une journ?ee et succombe ?a une motion de censure !
Le r?egime de l?Union devenant de plus en plus ingouvernable ?a cause de l?impossibilit?e de recueillir une majorit?e dans les deux sections de la colonie, le Canada-Ouest anglo-protestant et le Canada-Est, franco-catholique, l'id?ee d?une f?ed?eration des colonies britanniques commence ?a faire son chemin. Dorion est partisan d?une ? petite f?ed?eration ? qui regrouperait les deux parties du Canada-Uni, par opposition ?a la ? grande f?ed?eration ? (ou Conf?ed?eration) des colonies britanniques d?Am?erique du Nord, ?a laquelle se rallient progressivement les lib?eraux du Canada Ouest dans la ? Grande coalition ? du conservateur John A. Macdonald apr?es 1864.
Membre du gouvernement de John Sandfield Macdonald et de Louis-Victor Sicotte de 1863 ?a 1864, Dorion entreprend une campagne active contre la Conf?ed?eration apr?es son retour dans l?opposition mais en vain car l'Acte de l'Am?erique du Nord britannique devient une r?ealit?e en 1867.
En 1869, il d?emissionne de l?Institut canadien de Montr?eal, condamn?e par la congr?egation de l?index et per?cu comme le foyer des rouges radicaux. Contrairement ?a son fr?ere cadet, il n?a rien d?un ? enfant terrible ? radical et repr?esentera toujours le lib?eralisme mod?er?e de tradition britannique. Quoique lib?eral, il est aussi un catholique pratiquant, sans une trace d?anticl?ericalisme.
Jusqu?en 1874, Dorion reste ?a la t?ete du parti lib?eral, puis se retire de la politique active. Il devient alors juge en chef de la Cour du banc de la reine dans la province de Qu?ebec. Il occupe se poste jusqu??a sa mort, en 1891 ?a l'?age de 73 ans.
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