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HISTOIRE DE FRANÇOIS BACQUET DIT LAMONTAGNE (1645-1701)
HISTOIRE DE FRANÇOIS BACQUET DIT LAMONTAGNE (1645-1701)
FRANÇOIS BACQUET DIT LAMONTAGNE (1645-1701)
Par : Eric Lamontagne
Il y a 3 ans
La fièvre de
l'internet m'a pris un samedi soir, pour ne plus me lâcher. Dans ce monde
virtuel, on cherche très vite des repères , et en matière de repère, bien que
le travail et la patrie aient leur charme, qu'y a t'il de mieux que la famille
?
Cette quête familiale m'a amené à trouver par hasard un quasi homonyme au
Canada, le fait qu'il soit décédé depuis près de 300 ans ne m'a pas freiné, et
depuis, je noue quelques relations avec des cousins virtuels.
Bref j'ai conjugué mon goût de la technologie, de l'étranger, de la famille et
de la collection en créant ce site.
En ce qui concerne ma parenté avec les Bacquet dit Lamontagne, il y a plusieurs
hypothèses :
La plus invraisemblable : Il n'y a aucune parenté.
La plus banale : Un Bacquet de Guyenne serait venu en Picardie ou vice versa, à
la faveur des différentes guerres qui ont beaucoup occupé nos ancêtres
européens.
La plus jolie : un Bacquet de Picardie ayant participé à la conquête de
l'Angleterre en 1066, aurait un descendant revenu en Guyenne (qui fut anglaise
entre 1152 et 1453), dont descendrait François Bacquet dit Lamontagne qui a
souhaité à son tour côtoyer des amis Anglais , mais cette fois au Canada !
Je n'ai pas d'indices me permettant de confirmer l'une des hypothèses, mais,
ayant trouvé les Lamontagne nombreux, gentils et sympathiques, il me semble que
la première doive être exclue !
Sommaire
FRANÇOIS BACQUET DIT LAMONTAGNE Par Gérard Lebel, C.Ss.R.
(Texte intégral du chapitre suivant: Lebel, Gérard, C.Ss.R., " François
Bacquet dit Lamontagne ", Nos ancêtres, biographies d'ancêtres, volume 16,
Sainte-Anne-de-Beaupré, La Revue Sainte-Anne-de-Beaupré, 1989, pages 15-22.)
Soldat
Le fils de Renaud Bacquet et de Jeanne Montus avait vu le soleil à LaMontjoie,
petite localité perdue au sud-ouest de la France, aujourd'hui dans le canton de
Francescas, arrondissement de Nérac, département du Lot-et-Garonne. Nérac
posséda une forteresse féodale au XIe siècle. Sur ses ruines, l'on construisit
un château qui servit de résidence à la sœur de François ler, Marguerite de
Valois. Les puissants Romains ont même laissé des vestiges de leur civilisation
dans cette région.
François Bacquet était originaire d'un territoire éloigné, peu propice à
l'envoi de colons en Amérique. Vers l'âge de 18 ans, en 1663 ou au début de
1664, il fut appelé à servir sous les drapeaux de sa patrie dans une compagnie
nommé Poitou et commandée par le capitaine François de Tapie de Monteil. La
France avait alors un besoin urgent de soldats valeureux pour défendre ses
intérêts dans les Antilles.
Le 19 novembre 1663, Alexandre de Prouville de Tracy reçut sa commission de
" lieutenant général dans toute l'étendue des terres de notre obédience
situées en l'Amérique Méridionale et Septentrionale ... ". Tracy possédait
une double mission: déloger les Hollandais des Antilles et, au Canada, porter
la guerre jusque dans les foyers iroquois pour les exterminer entièrement.
Sous le commandement de Tracy, une flottille partit de La Rochelle le 26
février 1664. Destination: Cayenne. Elle transportait 650 colons et 4
compagnies d'infanterie: de Broglie, Chambellé, Orléans et Poitou. Au mois de
mai 1664, Cayenne tomba aux mains des Français. Puis, les victoires se
succédèrent à la grande satisfaction de François Bacquet, dit Lamontagne.
Le 25 avril 1665, le lieutenant général et ses troupes quittèrent la Guadeloupe
et se dirigèrent vers le Saint-Laurent. Après avoir mouillé à Percé,
l'expédition arriva à Québec le 30 juin. Plusieurs soldats furent hospitalisés.
Les autorités conclurent à la nécessité de reposer les troupiers fatigués ou
malades, de tracer des chemins, de bâtir des forts, avant l'expédition punitive
décrétée pour l'année suivante.
Les militaires de Tracy et ceux du régiment de Carignan furent réunis sous un
seul commandement. Le 14 septembre 1666, Tracy et le gros de l'armée marchèrent
vers le pays des Agniers au-delà du lac Champlain. Les ennemis s'étaient
envolés comme des oiseaux. Il fallut se contenter de la destruction des
villages et des récoltes. Cette victoire mitigée avait réussi à terrifier les
Iroquois, mais non à les vaincre.
Ce fut, en 1668, la démobilisation générale, le démantèlement du régiment et le
retour en France d'un grand nombre de militaires.
On dressa alors le " rolle " de ceux qui restaient au pays. C'est ici
que nous découvrons, caché, le surnommé Lamontagne de la compagnie de Monteil.
Cette liste a été rendue publique d'abord par Benjamin Sulte, ensuite par
Francis-J. Audet à la Société royale du Canada, enfin par Régis Roy et
Malchelosse. À retenir pour démêler les cartes qu'il y avait 4 soldats portant
le surnom Lamontagne: François Dilay, compagnie de Saint-Ours; Pierre Dupuis,
compagnie de Petit; Honoré Martel, compagnie de Berthier, François Bacquet,
compagnie de Monteil ou de Poitou.
François Bacquet, comme ses compagnons demeurés en Nouvelle-France, fut soldé
pendant une année supplémentaire. Quel fut l'emploi de son temps en 1669 et en
1670?... Fit-il partie de la garnison de Québec? Se mit-il au service d'un
fermier? Nous ne le saurons jamais.
Anne Philippe
Anne Philippe était une fille protégée par le roi. Arrivée au pays à l'été
1671, elle s'engagea d'abord par contrat de mariage à épouser le breton
François Desbaupins, le 4 novembre 1671. Mais, un autre François se présenta à
la jeune future épouse. Le cœur de la fille de Jacques Philippe et d'Anne
Audiger, malgré le sérieux de ses 18 ans, chavira. François Bacquet devint son
favori. Personne n'a trouvé une convention matrimoniale notariée entre Anne et
François. Nous savons tout de même que la future apportait des biens estimés à
300 livres et un don du roi d'une valeur de 50.
Le 24 novembre 1671, Anne, originaire de Nogent-sur-Seine, évêché de Troyes, en
Champagne, et François, de l'archevêché de Bordeaux, se présentèrent devant
l'abbé Thomas Morel, prêtre missionnaire, pour faire bénir leur union. L'acte
est inscrit à Québec. Le grand militaire Olivier Morel de la Durantaye signe
comme témoin avec Michel Lecours, un habitant de Beauport.
Colon à Saint-Michel
Talon, le 29 octobre 1672, concéda officiellement en seigneurie à Olivier Morel
de la Durantaye un territoire situé à Saint-Michel, aujourd'hui dans le comté
de Bellechasse. Les ler mai 1693 et 7 mai 1696, les autorités civiles firent
des ajouts à la propriété du seigneur. La seigneurie de la Durantaye s'étendait
sur environ 3 lieues de front, côté sud du fleuve, et sur 4 lieues de
profondeur, entre les seigneuries de Berthier à l'est et de Beaumont à l'ouest.
Sur ce territoire, 2 paroisses virent le jour: Saint-Michel et Saint-Vallier.
Un des tout premiers colons de Saint-Michel fut François Bacquet. L'on peut
même se demander si, en 1671 ou au début de 1672, le couple Lamontagne n'était
pas déjà occupé à exploiter son lot, le 6e d'après la carte de catalogne faite
en 1709. L'on sait que plusieurs seigneurs mirent en valeur leur seigneurie
souvent bien avant l'obtention de leur acte officiel de concession. Ne
serait-ce pas le cas d'Olivier Morel revenu au pays au mois d'août 1670?
De toutes façons, c'est là que François et Anne vécurent toute leur vie
canadienne. Le 20 octobre 1678, Anne Philippe est marraine du dernier enfant de
Nicolas Le Roy, Jean-Baptiste.
Le recensement de 1681 nous apprend que François Bacquet, 35 ans, possède à
Saint-Michel 1 vache et 7 arpents de terre en culture. Son premier voisin
Pierre Balan, dit Lacombe, en cultive 2; le second, Julien Boissy, dit
LaGrillarde, époux de Françoise Grossejambe, nous fait voir 13 arpents en
exploitation, 5 bêtes à cornes et 1 fusil.
Enfin, le 21 mars 1712, Olivier Morel concéda officiellement une terre à
François Bacquet. Le lot avait 3 arpents de front sur le fleuve avec 40 arpents
de profondeur. Il était situé entre " les héritiers de defunt patry et
d'autre coste... a françois Rouleaux ". Mieux vaut tard que jamais!
Génération Bacquet-Philippe
Les familles de colons français étaient ordinairement nombreuses. Cependant,
celle de François Bacquet et d'Anne Philippe fut au-dessous de la moyenne avec
une seule fille et trois garçons: Marie-Anne, François, Pierre et Joseph. Tous
naquirent à La Durantaye et y reçurent le baptême, entre 1678 et 1691.
Le 4 décembre 1678, l'abbé Thomas Morel baptisa l'aîné Marie-Anne, née le 23
novembre précédent. L'acte a été inscrit à Québec. Il nous dit qu'André Patry
et Marie Ducoudray, femme de François Grenet, furent ses parrain et marraine.
Marie-Anne apparaît sur la liste des malades de l'Hôtel-Dieu de Québec pour un
séjour de un mois et demi le 1er mai 1693 et une autre entrée le 24 juillet
1696 à l'âge de 13 ans. Elle ne laissa aucune trace de son existence après
cette dernière mention.
Quant à François, le seul à transmettre son patronyme à la descendance, il
épousa Élisabeth Guénet, le 2 juin 1710, à La Durantaye. Sa compagne de vie,
fille de Pierre Guénet et d'Élisabeth Paquet, lui donna 9 enfants à aimer. Le 2
août 1717, François recevait de son frère Joseph la moitié de la terre
paternelle, ou 1 1/21/2 arpent de front. Le curé JeanBaptiste Lacorne, le 18
octobre 1744, présida les funérailles de François, premier fils de ancêtre. Son
épouse était morte depuis le mois de mars 1734.
Le registre de Saint-Joseph de Lauzon garde le souvenir de l'acte de baptême de
Pierre Bacquet, célébré le 27 février 1687. Le parrain Pierre Millet lui avait
légué son prénom. Pierre fut hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Québec, le 30
novembre 1708. Il décédait, le 4 décembre suivant, à l'âge de 20 ans et 9 mois.
Le cadet Joseph, filleul de Joseph Grégoire le 13 octobre 1691, demeura
célibataire. Le 7 novembre 1736, il était inhumé dans le cimetière de
Saint-Michel.
Telle est en bref la trop courte histoire de la deuxième génération
Bacquet-Philippe.
Versant de la montagne
La vie de François Bacquet et de son épouse baigne dans une sérénité
exemplaire, aucune esclandre, aucune dispute de taille, au contraire, une vie
paisible et heureuse malgré les sacrifices inhérents à la vie des pionniers
dispersés sur les bords du fleuve Saint-Laurent. La Grande Rivière, offrait ses
poissons; les berges, ses volatiles; la forêt, son gibier varié; la terre
neuve, ses blés mûrs.
François Bacquet partit le premier. Apres avoir reçu les sacrements de
pénitence et l'extrême onction, il fut inhumé à Québec, le 10 avril 1701,
devant les témoins Jean Dubreuil, habitant de l'île d'Orléans, et Jacques
Michelon, bedeau de la cathédrale.
Anne Philippe, après plus de 7 ans de veuvage, convola en justes noces avec
François Marquet, un voisin établi à La Durantaye depuis de nombreuses années.
Veuf de Marie Dain, Marquet possédait deux filles: Françoise mariée en 1692,
Catherine épouse de Antoine Bourgeois depuis 1697. Le 20 janvier 1709, à
Saint-Michel, Anne et François unirent leur solitude. Le nouveau mari mourut le
11 mars 1715. L'aïeule Anne Philippe décéda à son tour, deux mois plus tard, le
ler mai. Elle fut inhumée dans le cimetière de la paroisse où elle avait vécu
l'espace d'environ 30 ans.
Anne et François Bacquet avaient développé, ensemble, une parcelle de notre
grand pays. Ensemble, sur le versant de la montagne, ils avaient planté une
tige qui est devenue un grand arbre.
Sommaire
Célébration du tricentenaire de l'arrivée de l'aïeul des Lamontagne le 17
octobre 1965.
La maison Lamontagne de St-Michel
Parce qu'en 1665, un certain François Bacquet dit Lamontagne, arriva en
Nouvelle-France avec le régiment de Carignan, et s'établit, au lieu dit La
Durantaye (aujourd'hui les municipalités de Saint-Vallier, Saint-Michel, La
Durantaye, etc.), plus de 500 Lamontagne se réunissaient le 17 octobre 1965
autour de la maison(*) vieille de plus de 150 ans de M. Valère Lamontagne, à
Saint-Michel, comté de Bellechasse, pour célébrer le tricentenaire de l'arrivée
sur le nouveau continent, de celui qui constitue en fait, leur aïeul commun.
Toutes ces personnes venant de toutes les régions du Québec, de l'Ontario et
meme de la Nouvelle-Angleterre, avaient pour point commun de se nommer
Lamontagne, et c'était là un spectacle pour le moins étrange que d'entendre tel
M. Lamontagne, de Dolbeau, présenter à une Mme Lamontagne, de Sillery, le
dernier-né des Lamontagne, de Saint-Eleuthère comté de Kamouraska).
Mais parmi ces Lamontagne, dont la majorité ne se connaissaient pas, il en
était un, l'invité d'honneur, que tous, même s'ils ne l'avaient jamais
rencontré, étaient fiers et heureux de pouvoir compter au nombre des Lamontagne
présents.
L'honorable Maurice Lamontagne, secrétaire d'Etat, était là en effet, et après
qu'il eut dévoilé une plaque-souvenir (sur laquelle on peut lire "Hommage
à François Bacquet, dit Lamontagne, à son épouse Anne Philippe et à leurs
descendants, 1665-1965"), il refit rapidement l'historique de la famille,
"où la légende et la réalité se confondent" :
Il semble que la plus lointaine origine remonte au pays basque(**), à la limite
de la France et de l'Espagne, dans l'ouest des Pyrénées. Les Basques aiment
bouger, aiment voyager, aiment faire des exploits. Aussi, lorsque Guillaume le
Conquérant, duc de Normandie, entreprit en 1066 la conquete de l'Angleterre,
son armée comptait plusieurs Bacquet dit Lamontagne, dont certains d'ailleurs
firent souche en Angleterre.
D'autres revinrent en Normandie, d'autres encore se fixèrent dans le sud-ouest
de la France, ce qui fut le cas des ancetres du François Bacquet qui nous
intéresse, puisqu'il est né lui-même dans le diocèse de Bordeaux en 1636 (ou en
1646...).
Ce dont on est sûr, toutefois, c'est que lorsque le régiment de Carignan
retourna en France sur l'ordre du Roi, François Bacquet-Lamontagne fut de ceux
qui décidèrent de rester en Nouvelle-France, et de s'y faire colon.
C'est le capitaine de la Durantaye, lui aussi au Canada, qui donna a François
Bacquet une terre sur laquelle ce dernier s'installa. En 1671, il épousait Anne
Philippe, une "fille du Roi" originaire de la région de Troyes, qui
lui donnait quatre enfants, dont trois n'ont eu aucune descendance, mais dont
le quatrième, par contre, fut le père de dix enfants.
Et la suite se devine par la présence de centaines de leurs descendants.
Au cours de l'après-midi une messe d'action de grâces fut célébrée en l'église
de Saint-Michel, tandis qu'à sept heures tous les Lamontagne se retrouvaient
pour participer au souper familial préparé en leur honneur, et terminaient
cette mémorable journée . . . en dansant.
Le comité d'organisation de cette célébration du tricentenaire de l'arrivée du
premier Lamontagne en Nouvelle-France, était composé de la façon suivante :
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Propriétaire de l'original | eRIC lAMONTAGNE |
Nom de fichier | armoiriemairie-lamontjoie.jpg |
Taille du fichier | 12.05k |
Taille | 180 x 180 |
Lié à | 412801I |
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